Dieu, que suis-je triste




   Né dans un charnier, modelé d’une face et d’un profil déformé comme le monde avec sa terre et son ciel couleur rouge sang, il me faut lutter au beau milieu des rues, esseulé.
Des personnalités se ruent autour de moi, par ricochets, des individualités ont disparu dans un amas de chair démembré, je me dois de ne plus contempler cette bestialité, cette fureur.
Autodestructeur, suicidaire, voici une nouvelle guerre sur notre sphère.
J’erre à avoir pour mission en tant que Compagnon du bon, de contribuer à faire un monde meilleur.
Meilleure façon de mourir, et certainement pour ceux, une meilleure façon de vivre, la peur, est peu être, pour eux une affaire de perception, pas de réalité, il leur suffit de mourir par une prière, sans tirer un coup de fusil sur qui conque et la communauté, l’opinion répandra l’affabulation du démon.
Mon destin est de fumées, je m’embrase chaque journée, et sa poussière évolue dans ma durée.
Mes résidus par désir de sa brûlure sont revenus, et m’ont revêtu, d’inattendus visages.
L’image de Quiquimiel et mes amis impressionnistes en haut, croient en moi.
Moi en bas, je suis condamné à l’exil d’être aimé tel que je suis, bien malheureux.
Dieu, que suis-je triste.

Anas De Bernieras

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