Nous rêvions d’elle près de nous, Sarah est là.
Voilà le moment que nous avons imaginé depuis bien longtemps.
Palpitant, poignant, vivant en pleine conscience l'instant, son
essence est sur sa maman et mienne.
Sereine représentation, nous sommes témoin à nouveau de l'aube
d'un nouvel être dans la grâce.
Face aux glaces du couloir de la genèse, je dois respecter le
périmètre des naissances, mon errance se reflète dans les vitres.
Vite et lent à la fois, Soumya lui donne vie.
Suivent euphories, soûlas, pleures et joies, tout cela à la fois.
Moi, je peignais cet art depuis le départ de son imprégnation, loin de
la télévision et du frigidaire avec la loi canapé dite : Corona-maison.
Mon rôle de père à présent, contrairement à sa maman qui l’a enrichi
neuf mois, est d’oeuvrer à me situer, je quitte bien volontiers le
télétravail qui m’a été confié.
Goûter ce fruit immédiatement, nous fait ressentir l'ivresse, nos
coeurs ont le vertige de la reconnaître, elle est là, entre nos doigts.
Soit, pour nous, simple mortel que nous sommes, une question nous
dissèque : comment avons-nous reçu cette récompense.
Semence de descendance façonnée amoureusement, la voilà
plongée dans l'accent de qualité du sexe opposé, elle est nourrie
fervemment en sang, élaborée en tissu, puis confectionnée d’un
corps où se trouve un coeur, et un souffle.
Souffle, le notre est séché, cette larme, cette goutte est à la fois tout
cela et, elle est maintenant dans l'univers, une perle, un océan, une
reine dans notre règne.
Sereine, enjôlée, nous l’entendons, nous la voyons, nous la sentons,
elle est arrivée jusque-là.
Voilà que nous lui prédisons la vie, maintenant elle ne demeura pas
là, elle circulera au-delà des terres très calmes sous des édens
cristallins, c’est bien ce que nous lui souhaitons.
Situation parfaite, sous notre tutelle pour notre belle, je viens pour
elle d’un trait discret déclarer sur des actes officiels, mes seings.
Vient qu'un enfant a nos gènes, des gènes qui appartiennent à notre
molécule d'ADN.
Certaines envies surgissent en nous, voilà que nous obéissons à
notre foi.
Sois harmonieuse et gracieuse comme le jour, peu être pieuse, pour
les cieux, nous te souhaitons peu de chose pour être avenante, un
regard, de la joie, une âme, pour notre part, voilà, cela est notre
souhait.
Essaye de prendre soin au mieux de tes jours, plonge tes cris dans
les nuits si tu peux, Dieu apaise chacun de nos pas, ici-bas et il nous
accompagne, à ne pas haïr, mais aimer.
Bébé, poupon, poupée, mioches, ils sont nos nouveaux nés, vos
nouveaux nés, ils sont tous les plus mignons à nos yeux, photos sur
Smartphone, tablette, nous les admirons avec la bénédiction de Dieu.
Heureux retour à la maison, des petits grignotages nous attendent
tous les trois, loin de l’obésité des fêtes traditionnelles, compte tenu
de la quarantaine.
Sereine flemme terminée, nos nuits sont saccadées, les couches
s’empilent par dizaine, les biberons se mêlent aux tétons, peu
importe la période, notre petite Sarah est là.
Voilà notre bonheur, que le plus grand bien nous fasse.
Anas De Bernieras
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