Retournée sur moi, ses bras
m’entourent, en elle, je suis noyé.
Forcé à continuer, le vent
de la destinée ne cesse de souffler.
Plongé au plus profond de
l’abîme, je disparais pendant des secondes sombres.
L’ombre de QuiQuiMiel
m’appelle, me tend les bras, je l’entends, je remonte à une certaine surface
frissonnant sous l’ouragan.
Manœuvrant maladroitement
le navire des cœurs meurtris par la vie, les enfants, les parents, tous ces
gens, ne voient plus l’homme submergé.
L’énormité des vagues qui
se fracassent contre ma carcasse, me fait disparaître du niveau de la terre, je
tombe dans un précipice.
Alice me jette des cris
désespérés dans mes profondeurs.
Lenteur de toutes mes fonctions
vitales, il est fatal que je glisse.
Alice me regarde, je la
regarde, elle s’éloigne, je blêmis, je disparais.
J’allais et venais tout à
l’heure, j’avais ma part de soleil, ma part de respiration, j’étais un peu
vivant parmi les vivants.
Maintenant, que se
passe-t-il, c’est fini ?
Ici, je n’ai plus pied, je
suis dans la lave brûlante de tous les volcans, les émanations de soufre
s’engouffrent dans mon sang hideusement, je descends.
Anas De Bernieras
Commentaires
Enregistrer un commentaire